Le gouvernement du Niger, à travers le Ministère de l’Economie et des Finances, a sollicité un appui de la Banque mondiale, pour mettre en œuvre le « Projet de sécurité alimentaire et d'accès d'urgence aux services essentiels au Niger ».
D’un coût de 220 millions de dollars US, ce projet est conçu sur la base du mécanisme du Recurrent Cost Financing (RCF) qui consiste à financer des coûts récurrents spécifiques du budget national directement liées aux objectifs de développement (à l’exclusion de certaines catégories de dépenses) et, n’impliquant pas des passations de marchés complexes ou des risques environnementaux et sociaux majeurs.
Le projet sera mis en œuvre à l’échelle nationale et devrait toucher divers bénéficiaires à travers les aides alimentaires au profit des populations touchées par l’insécurité alimentaire et/ou d’autres chocs, la gratuité des soins aux femmes et enfants de moins de cinq ans, le soutien aux examens scolaires et des appuis institutionnels à l’amélioration des recettes intérieures. Il financera également la fourniture de services à travers les lignes sélectionnées dans les budgets 2024, 2025 et 2026 (LdF) dans les secteurs de la sécurité alimentaire, de la santé et de l'éducation.
L’objectif de développement proposé pour le projet (ODP) est de soutenir les efforts du gouvernement pour garantir aux populations vulnérables du Niger, un accès ininterrompu à une alimentation adéquate, des soins de santé essentiels et une éducation de qualité.
Pour garantir le succès de ce nouveau mécanisme, l’Unité de coordination du Programme de Gestion du secteur public pour la Résilience et la Prestation de services (PGRP_PforR), au regard de ses capacités et de l’expérience déjà acquise dans la gestion de l’instrument « Program for Results », a été proposée pour le pilotage du RCF au Niger.
Les parties prenantes du projet au niveau institutionnel sont les ministères sectoriels en charge des finances, de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de la santé publique, de l’agriculture, du commerce, de l’action humanitaire, ainsi que le dispositif en charge de la gestion des crises alimentaires au Cabinet du Premier Ministre. Les autres parties concernées sont les autorités locales, les associations et regroupements des acteurs du développement et de la société civile.
Le RCF étant préparé conformément au Cadre Environnemental et Social (CES) de la Banque mondiale, les dispositions des Normes Environnementales et Sociales (NES) s’appliquent au projet. A cet égard, l’unité de coordination du PGRP a préparé le Plan d’Engagement Environnemental et Social (PEES) y afférent. Le PEES énonce les mesures et actions concrètes que le Niger mettra en œuvre, y compris, le cas échéant, les délais de ces actions et mesures, le cadre institutionnel, les effectifs, les formations, les dispositifs de suivi et d’établissement de rapports ; ainsi que le mécanisme de gestion des plaintes. Le PEES définit également les instruments environnementaux et sociaux applicables au Projet conformément aux NES. De même, le Plan de Mobilisation des Parties Prenantes (PMPP) relatif à la mise en œuvre des activités du projet a été préparé. Ce document a été réalisé de manière participative et a intégré les commentaires et avis des différentes parties prenantes réunies au cours d’un atelier de consultations tenu à Niamey le 25 avril 2025, et comprenant l’ensemble des acteurs des ministères et structures identifiés, y compris les représentants des bénéficiaires, des groupes vulnérables et la société civile.
Le présent avis tient lieu de communication publique relative aux deux documents (PEES et PMPP) du RCF.