Première session du Conseil National de Crédit au titre de 2024 : « Notre pays est en train d'assainir, progressivement mais sûrement sa situation macroéconomique », M. Ali Mahaman Lamine Zeine.

Le Premier ministre, ministre de l'Economie et des Finances, M. Ali Mahaman Lamine Zeine a présidé hier, 9 mai, dans les locaux du bureau national de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), la 1ère session du Conseil National de Crédit au titre de l'année 2024. Ces assises se tiennent quatre (4) fois dans l'année et permettent de passer en revue l'évolution ses indicateurs des services financiers en lien avec la performance économique.

Selon M. Ali Mahaman Lamine Zeine à qui il a été soumis le rapport relatif à la situation des précédentes périodes, « notre pays est en train d'assainir, progressivement mais sûrement sa situation macroéconomique ». Il a ensuite exhorté les experts de la Banque centrale et les membres du Conseil National de Crédit, à-évaluer l'impact négatif des mesures punitives imposées à notre pays.

Le Conseil National du Crédit étudie les conditions de fonctionnement du système bancaire et financier, notamment dans ses relations avec la clientèle et dans la gestion des moyens de paiement ainsi que les conditions de financement de l'activité économique. Il peut être consulté sur toute question monétaire ou de crédit. Il émet des avis et peut faire procéder aux études qu'il juge nécessaires.

Pour rappel, l'année 2023 n'a connu que deux sessions, en raison des événements du 26 juillet. Mais par la voix du Premier ministre, ministre de l'Economie et des Finances, le gouvernement du Niger attend d'avoir des éléments d'indicateurs claires qui ont marqué particulièrement le second semestre 2023.

Tirant la synthèse des travaux, M. Ali Mahaman Lamine Zeine, a dit avoir insisté, spécifiquement, « pour que l'impact négatif des mesures punitives imposées à notre pays ressorte ». Cela, a-t-il expliqué, afin que l'on distingue bien, la baisse de tout ce qui est élément macroéconomique enregistré au cours du 2ème semestre de l'année 2023, par rapport à la même période de l'année précédente.

« Nous avons demandé réparation, puisqu'il n'y avait aucune raison qui justifie ces mesures », a déclaré le Premier ministre. Selon Ali Mahaman M. Lamine Zeine, il y a bien eu un impact négatif qui n'a pas épargné d'ailleurs d'autres économies de la zone. « Il y a eu des arriérés constitués davantage sous les sanctions », a-t-il relevé.

« Cependant, nous avons trouvé des solutions pour leur apurement », précise le Premier ministre, ministre de l'Economie et des Finances qui se réjouit déjà de la tendance actuelle de la situation. « Notre pays est en train d'assainir, progressivement mais sûrement sa situation macroéconomique », a-t-il souligné.
« Nous pensons qu'à partir de cette année, tous les thèmes et les priorités liées à l'économie, à la monnaie, à la finance reviendront pour occuper les membres du Conseil qui en discuteront des perspectives », a estimé le Premier ministre, ministre de l'Economie et des Finances qui dit avoir rassuré les membres du Conseil que le Niger est aujourd'hui, "en phase avec l'ensemble des partenaires".

« La réunion à laquelle nous avons pris part à Washington à l'occasion des Assemblées du printemps des institutions de Bretton Woods a permis à notre pays de renouer, de manière profonde et de reprendre notre coopération avec des partenaires », souligne Ali Mahaman Lamine Zeine.

A cela il faut ajouter également la tenue des Assemblées annuelles de la Banque Islamique de Développement où la délégation nigérienne conduite par le Premier ministre, ministre de l'Economie et des Finances a rencontré plusieurs autres partenaires du Niger.

Issaka Namaya

DACD/RP/ME/F

Source : ONEP (Sahel Dimanche n°2096 du vendredi 10 mai 2024, page 2).