« Malgré les grandes avancées, des nombreux défis restent encore à relever », déclare en substance, le ministre Massoudou Hassoumi.
La troisième réunion du Comité Ministériel de la Task Force Présidentielle sur la Monnaie Unique de la CEDEAO s’est tenue du 20 au 21 juillet 2018 au Palais des Congrès de Niamey en vue de préparer la prochaine réunion de la Task Force Présidentielle qui se tiendra le 30 juillet 2018 à Lomé. C’est le ministre des Finances M. Massoudou Hassoumi qui a présidé la cérémonie de clôture de ces assises en présence du ministre de l’Economie et des Finances de la République de Côte d’Ivoire, des représentants des ministres des autres pays concernés, du président de la Commission de la CEDEAO, du représentant de l’UEMOA, des Gouverneurs et Vice-Gouverneurs des Banques Centrales de l’espace de la CEDEAO et de plusieurs participants.
Ces assises de deux jours ont permis aux participants d’examiner le relevé de conclusions de la 7ème réunion du comité technique préparatoire de la Task Force Présidentielle sur le programme de la monnaie unique de la CEDEAO ; le projet de communiqué final de la 6ème réunion de la Task Force Présidentielle et d’aborder des questions diverses.
Dans son mot de clôture le ministre des Finances M. Massoudou Hassoumi s’est d’abord félicité de la qualité du travail abattu durant ces assises, un travail ayant abouti à l’élaboration d’un important document qui sera soumis à l’appréciation de quatre Chefs d’Etat qui composent la Task Force Présidentielle à savoir : le Président de la République du Niger, ceux du Ghana, de la Côte d’ivoire et la République Fédérale du Nigéria.
Il a ensuite salué l’esprit fraternel et engagé des participants en faveur de l’unité économique et monétaire. Ces travaux intenses et riches en débats ont selon le Président de la Commission de la CEDEAO M. Jean Claude Bron permis de faire des avancées significatives vers la réalisation de cette vision commune de l’intégration économique et monétaire.
Il faut rappeler qu’à l’ouverture de ces assises le ministre des Finances M. Massoudou Hassoumi a souligné que la Task Force Présidentielle a été mis en place en 2014 pour accompagner et conseiller ces Chefs d’Etat dans leur mission. Ainsi, depuis sa création, celle-ci a tenue cinq réunions de manière alternative à Niamey et à Accra, respectivement en février et juillet 2014, en février 2015, octobre 2017 et février 2018.
Aujourd'hui, se réjouit le ministre des Finances, force est de constater que sous l’impulsion de ces quatre Eminents Chefs d’Etat, les travaux abattus par la Task Force ont permis d'enregistrer des avancées significatives dans la conduite du processus de création de la monnaie unique. C’est sur cette base explique-t-il, que la Conférence des Chefs d'Etats a pris d’importantes décisions à savoir l'adoption de l'approche graduelle vers la monnaie unique ; la révision de la feuille de route élaborée en mai 2009 ; le recentrage et la réduction des critères de convergence de onze (11) à six (6) ; l’élargissement de l’organe de pilotage du processus de la création de la monnaie unique aux Présidents du Nigeria et de la Côte d’ivoire ; la création d’un Institut Monétaire de la CEDEAO en 2018, pour fédérer et rationnaliser les multiples institutions existantes et l'adoption du principe de création d’un fonds de stabilisation et de celui de la fixation d’un taux de change irrévocable.
Cependant déplore M. Massoudou Hassoumi, malgré les grandes avancées enregistrées, de nombreux défis restent encore à relever. Parmi, ces difficultés figure le respect de manière continue les critères de convergence. Et pour surmonter ces obstacles, a-t-il indiqué la Task Force Présidentielle a instruit le comité ministériel de lui soumettre une nouvelle feuille de route qui garantit le démarrage de l’Union monétaire en 2020 et qui a été examinée lors de la cinquième (5ème) réunion en février 2018 à Accra. Evoquant les progrès enregistrés le président de la Commission de la CEDEAO a indiqué que l’examen du rapport de convergence fait ressortir que par rapport à l’année 2016, la performance des Etats membres s’est améliorée en 2017 et devront encore progresser en 2018.
Les performances concernant les critères relatifs à l'infraction ont légèrement fléchi en 2017 puisque onze (11) pays ont atteint ces objectifs contre douze (12) l’année précédente et trois pays ont satisfait à tous les critères primaires et secondaires contre 1 en 2016.
Source : (Onep).