Dr Ahmat JIDOUD est Ministre Délégué auprès du Ministre des Finances, Chargé du Budget. Ancien cadre du Fonds Monétaire International (FMI), ce jeune économiste nigérien contribue efficacement à la mise en œuvre des réformes structurelles de notre économie aux côtés du Ministre des Finances M. Massoudou Hassoumi. Dans cette interview exclusive, il revient sur les réformes engagées par le gouvernement, les tendances macroéconomiques et bien d’autres questions d’actualité.
Niger Inter : Monsieur le Ministre, l’élaboration des lois des Finances 2018 et 2019 a été laborieuse. Quel est votre sentiment général sur l’économie nigérienne ?
Ph D Ahmat JIDOUD : Merci pour cette opportunité que nous offrez pour parler de notre économie. En effet, l’économie nigérienne se porte très bien malgré tous les vents contraires notamment provenant des chocs sécuritaires, climatiques et la chute du prix des matières premières. Le cadre macroéconomique est stable et se renforce davantage avec une croissance sur une tendance haussière, moins volatile et une inflation modérée. En plus, les perspectives sont bonnes notamment avec la mise en œuvre d’un certain nombre de projets structurants en particulier la construction de l’oléoduc, les investissements dans le cadre du MCC, l’UA, mais aussi dans d’autres infrastructures, etc.
Niger Inter : Quelles sont les grandes tendances macroéconomiques de notre pays après tant de réformes engagées par votre gouvernement ?
Ph D Ahmat JIDOUD : Depuis quelques années, le gouvernement et le Ministère des Finances en particulier a mis en œuvre un certain nombre de réformes tous azimuts et des projets structurants avec comme principal objectif la transformation des bases structurelles de notre économie. Les tendances macroéconomiques positives que je viens de décrire ci-haut s’expliquent par l’impact de ces réformes qui ont renforcé la résilience de l’économie face aux chocs exogènes. Permettez-moi de citer quelques-unes sans être exhaustif. D’abord beaucoup d’entre elles concernent notamment l’informatisation des administrations financières. A la Direction Générale des impôts, nous sommes en train de mettre en place le système intégré de suivi des impôts et des contribuables (SISIC), système d’information qui permettra de dématérialiser les procédures de déclaration, de liquidation et des paiements des impôts entre autres et améliorera l’efficacité de l’administration fiscale et sa maitrise de l’assiette des impôts. Ce système est aujourd’hui presque opérationnel et le sera à 100% à fin 2018. Un système similaire est déjà mis en place au niveau de la Direction Générale des Douanes avec le SYDONIA World intégralement opérationnel dont l’objectif aussi est d’améliorer la maitrise des flux des marchandises, la maitrise des valeurs et des quantités en réduisant considérablement la fraude. Par ailleurs, l’interconnexion en cours de la Douane nigérienne, à travers ce système, avec les Douanes du Benin et du Togo complétera la réforme pour un suivi en amont (depuis le port) des marchandises jusqu’à leur lieu de déchargement final. La Direction Générale du trésor et de Comptabilité Publique a concrétisé le processus de mise en place du Compte Unique du trésor (CUT) avec pour double finalité (i) instituer le trésor public en une « Banque du Trésor » avec les tous les services bancaires classiques a l’Etat et ses partenaires, (ii) matérialiser le principe de l’unicité de caisse de l’Etat. Ainsi le CUT permettra d’assurer une meilleure transparence et une visibilité dans la gestion des finances publiques en centralisant l’ensemble des opérations par le biais du trésor public. Processus en cours mais très avancé, le CUT a permis de rationaliser et de réduire le gaspillage des ressources publiques et d’améliorer la gouvernance financière des structures concernées. D’autres réformes ou mesures sont par ailleurs achevées ou en cours pour notamment l’amélioration et la maitrise de la qualité des dépenses publiques à la Direction Générale du Budget, l’adoption de la loi sur les partenariats public privé (PPP) ainsi que la bancarisation des opérations financières de l’Etat. Pour cette dernière, il faut noter qu’aujourd’hui, les paiements à la Douane et aux impôts sont intégralement faits par le biais du système bancaire, se traduisant donc par un abandon progressif des paiements cash, susceptibles d’accentuer l’informalisation de l’économie. La conséquence ultime de ces réformes est de créer les conditions d’une mobilisation accrue des ressources intérieure mais aussi d’une amélioration de l’allocation de ces ressources et de leur utilisation dans un cadre macroéconomique cohérent et stable, gage d’une économie viable et dynamique.
Niger Inter : Parmi les réformes il y’a l’adoption par le Niger du budget programme depuis 2 ans. Quel est l’état des lieux de cette innovation ? En substance quel est l’avantage du Budget Programme pour le Niger ?
Ph D Ahmat JIDOUD : Le Budget programme s’inscrit dans un contexte global de modernisation de la gestion de nos finances publiques. Ce besoin de modernisation a été impulsé par, d’une part, les enjeux d’un développement accéléré et inclusif et, d’autre part, le besoin d’harmoniser la gestion des finances publiques dans l’espace communautaire de l’UEMOA. Sur ce point, une série de six directives a été adoptée par les Etats de l’UEMOA parmi lesquelles celles relative aux lois de finances est la plus structurante, car elle a institutionnalisé le Budget programme comme mode de gestion pluriannuelle du budget de l’Etat. L’ambition de cette réforme est de marquer une rupture dans la qualité de la dépense publique, en faisant en sorte que toute somme dépensée contribue clairement à la résolution de problématiques de politiques publiques. C’est ainsi que dans le cadre du Budget programme, la loi de finances est basée principalement sur des Programmes qui sont des objectifs de politiques publiques. C’est donc un changement de paradigme par rapport au budget classique ou nous passons d’un budget de moyens à un budget de performance.
L’année 2018 constitue l’année de base de cette réforme et l’évaluation des Rapports Annuels des Performances (RAP) des différents ministères sectoriels en 2019 seront l’occasion de faire le bilan de la mise en œuvre de la réforme. Ces rapports seront présentés devant l’Assemblée Nationale lors de la prochaine session budgétaire par les ministres sectoriels et non pas seulement par le Ministre des Finances. C’est donc un grand oral sur le bilan du gouvernement sur l’exécution du budget qui fera l’objet des débats devant la représentation nationale.
Niger Inter : Votre équipe a su assurer une bonne croissance économique et maitriser l’inflation depuis l’avènement de la 7e République. Comment expliquez-vous cette performance dans ce contexte d’insécurité et de chute des matières premières ?
Ph D Ahmat JIDOUD : Au cours des 7 dernières années la croissance est restée en moyenne autour de 5% tandis que nous avons maintenu l’inflation à un niveau faible, en dessous de la norme communautaire de 3%. Et pourtant le contexte, comme le savez, avec toute la panoplie des chocs exogènes défavorables qui ont un impact profond, persistant et transversal, a été très difficile. Avec ces vents contraires, si la croissance est restée élevée et stable, c’est parce que les réformes engagées pour renforcer le cadre macroéconomique et les bases structurelles de l’économie ainsi les choix économiques opérées en faveur de certains secteurs stratégiques notamment le monde rural et les investissements publics en termes d’infrastructures sociales ont permis de renforcer la résilience de notre tissu économique face aux chocs. Ces efforts sont reflétés dans l’allocation sectorielle des ressources budgétaires pour la loi des finances 2018 avec la répartition suivante pour les secteurs clés: le développement rural et sécurité alimentaire (17,4%) pour une cible de 15%, Education (19,2%) pour une cible de 25%, Energie et infrastructures (11,1%) pour une cible de 10% et Santé (9,3%) pour une cible de 8% (l’OMS requiert 8%). Ces allocations sont de 16,8% pour le développement rural et sécurité alimentaire ; 20,7% pour l’Education; 17,7% pour l’Energie et infrastructures et 9,8% pour la Santé dans le cadre du projet de loi de finances 2019 en discussion a l’Assemblée nationale. Tous ces efforts se font dans un contexte où rien que la Sécurité évince les ressources au détriment des autres secteurs en absorbant autour de 18% de nos ressources budgétaires alors même que la cible du Programme de Renaissance ne prévoit que10%. Les politiques sociales de redistribution mises en œuvre notamment la vente à prix modéré des céréales et la distribution gratuite des vivres au profit de populations vulnérables ont concouru à la maitrise de l’évolution générale des prix avec une inflation faible de 0.2 % en 2016, 2,4% en 2017 et autour de 3% en 2018.
Les perspectives sont encore plus bonnes avec une remontée certes modérée mais soutenue des prix des matières premières notamment le pétrole dont le cours tourne autour de 76 $/baril à fin Octobre 2018 après être passé en dessous de 30 $/baril en Janvier 2016. Par ailleurs, les nouvelles découvertes des gisements de pétrole dans le bassin d’Agadem constituent une bonne nouvelle dans l’amélioration de mobilisation des ressources et de réalisation d’autres projets structurants qui concourront à la création de la richesse et à l’amélioration des conditions de vie de notre population.
Niger Inter : La mission du FMI vient de rendre compte de son rapport assez satisfaisant sur la mise en œuvre du programme ave cette institution. En tant que technicien, comment expliquez-vous aux nigériens les tenants de ce programme signé le 23 Janvier 2017 ?
Ph D Ahmat JIDOUD : Je voudrais faire un petit rappel du rôle du Fonds Monétaire International (FMI) depuis sa création. En effet, cette institution a été créée, avec sa sœur la Banque Mondiale suite aux Accords de Brettons Woods aux Etats en Décembre 1945. Le FMI a été créé avec pour objectif de promouvoir la coopération financière internationale au moyen d’une institution permanente et faciliter l’accroissement harmonieux du commerce international. Ceci afin d’assurer aussi la stabilité du système financier international à travers trois missions essentielles. D’abord, la surveillance des pays membres par laquelle le FMI s’assure de la cohérence des politiques économiques, financières et monétaires mises en œuvre par les membres et leur impact sur la stabilité économique internationale mais aussi le conseil aux pays membres sur les politiques à implémenter pour maintenir, restaurer ou corriger certains déséquilibres macroéconomiques comme le déficit publique ou la balance des paiements. Tous les pays membres y sont soumis. Le FMI offre également une assistance financière aux Etats membres qui en ont besoin, assistance adossée à la mise en œuvre effective d’un programme économique et financier avec des instruments répondant aux besoins et capacités des pays. Enfin, le FMI accompagne les pays dans le renforcement des capacités dans la conception, l’exécution et l’évaluation des politiques économiques et la formation des cadres à travers une assistance technique.
Le programme du Niger adoptée le 23 Janvier 2017 par le Conseil d’Administration , c’est ce qu’on appelle « Programme Economique et Financier appuyé par une Facilité Elargie de Crédit » qui est un instrument de financement pour les pays faisant face à des problèmes de financement de balance de paiement et qui disposent des capacités suffisamment élevées pour mettre en œuvre des politiques économiques nécessaires à la correction de ce type de déséquilibre.
Pour le Niger, ce programme vise à renforcer le cadre macroéconomique c’est-à-dire à créer d’une croissance forte, durable et inclusive à travers une forte mobilisation des ressources et une amélioration de la qualité et de l’efficacité de la dépense en vue de créer un espace budgétaire pour financer les secteurs prioritaires notamment la santé, l’éducation, le développement du monde rural et les infrastructures. Le programme vise par ailleurs la promotion d’un secteur privé dynamique par une mise en œuvre continue des réformes d’amélioration du climat des affaires et un secteur financier développé pouvant offrir des opportunités de financement aux entrepreneurs mais aussi à favoriser l’inclusion financière. Le programme est évalué sur une base semestrielle où un certain nombre de cibles quantitatives à atteindre par le gouvernement sont revues en particulier sur le niveau du déficit public, l’évolution de la dette publique, l’apurement des arriérés, la mobilisation des ressources intérieures et les dépenses sociales ainsi qu’une batterie d’indicateurs macroéconomiques permettant de jauger de l’état de l’économie nationale ainsi que les perspectives. Lors de la dernière revue de la mission FMI conduite du 17 au 30 Octobre, la mission a salué les efforts du gouvernement dans la mise en œuvre effective et très satisfaisante du programme. Elle a particulièrement noté la stabilité du cadre macroéconomique avec une croissance forte soutenue par une bonne campagne agricole ainsi que des projets importants tels que la construction de l’oléoduc pour l’exportation du brut. D’ailleurs, pour la mission, ses projections actualisées de la croissance sont plus fortes que ce qu’elle attendait en ce sens qu’elle projetait une croissance de 5,2 % en 2018 et 5,5% en 2019 et 5,9% en moyenne sur 2018-2021. Suite à la revue et au regard des perspectives nouvelles et les réformes en cours, le FMI estime que la croissance va être plus forte et a par conséquent revu ses projections de croissance à 6,5% en 2019 et 7% en moyenne sur 2018-2021. La mission a en outre salué les progrès substantiels dans la gestion des finances publiques comme en témoigne la situation budgétaire dans son ensemble notamment la baisse tendancielle du déficit par rapport au PIB qui passe de 9,1% du PIB en 2015 ; 6,1% du PIB en 2016 ; 5,5% en 2017. En 2018, le déficit est projeté à 4,5% du PIB contre une cible de 5,5% dans le cadre du programme avec le FMI. Cette dynamique est la résultante de l’effort de mobilisation des ressources pour lesquelles nous atteignons nos objectifs cibles du programme mais aussi d’une grande discipline budgétaire dans la maitrise et le contrôle des dépenses. Suite d’ailleurs aux résultats exceptionnels atteints par le Niger, la mission a proposé une rallonge de l’enveloppe financière de l’ordre de 15 Milliards de FCFA que le gouvernement a inscrite en ressources supplémentaires dans le budget 2019 au titre du secteur de l’éducation pour 10 Milliards et 5 milliards pour la santé affectés intégralement à la construction des CSI de type II.
Ce programme avec le FMI constitue par ailleurs un signal à l’endroit et un levier pour la mobilisation auprès des partenaires extérieurs et des investisseurs étrangers en ce sens que le satisfecit du FMI est un gage de la qualité des politiques économiques et financières engagées par le gouvernement et de sa volonté de ce dernier à mettre en œuvre des réformes profondes à même de créer les conditions structurelles d’une économie viable, dynamique et créatrice des richesses et emplois. Pour nous aujourd’hui, l’accompagnement du FMI a permis de mobiliser beaucoup de partenaires multilatéraux, bilatéraux et privés pour le financement du Programme de Renaissance II de SEM le Président de la République Issoufou Mahamadou et décliné à travers le Plan de Développement Economique et Social (PDES 2017-2021) et la Déclaration de Politique Générale de SEM Brigi Rafini, Premier Ministre. Voilà en substance l’importance et le rôle de ce programme dans notre stratégie pour notre pays.
Niger Inter : Le Ministre des Finances a annoncé des progrès dans la mise à contribution du secteur informel au budget national. De quoi s’agit-il précisément ?
Ph D Ahmat JIDOUD : Effectivement des progrès substantiels ont été réalisés dans le rehaussement du secteur informel à l’effort de mobilisation des ressources. Il faut d’ailleurs rappeler que le secteur informel représente en moyenne 59,4% du produit intérieur brut (PIB) hors agriculture et élevage tandis que sa contribution aux recettes fiscales totales est tout au plus à 0,34% sur la période du 1er janvier 2012 au 31 décembre 2016. Ces mauvais résultats sont liés aussi bien aux difficultés de fiscalisation de ce secteur qui évolue en marge de la législation, qu’à la faiblesse des taux d’imposition. Au regard de cet apport marginal complètement disproportionné avec la taille du secteur, il s’est avéré nécessaire de prendre les mesures correctives d’élargissement de l’assiette de l’impôt d’une part et d’autre part du rehaussement des taux d’imposition dans la loi des finances 2018 pour porter la contribution du secteur à seulement 1,5% des recettes fiscales totales et à 3% dans le projet de loi 2019. Ce sont des mesures nécessaires quand on sait que l’informalisation de l’économie est un frein au renforcement de la résilience de l’économie face aux chocs exogènes et de l’essor d’un tissu économique compétitif et concurrentiel dans un contexte de globalisation mondiale.
Niger Inter : Trop d’impôt tue l’impôt, dit-on. Ne pensez-vous pas que la pression fiscale risque de provoquer des effets contraires ?
Ph D Ahmat JIDOUD : La pression fiscale n’est pas la plus forte au Niger et en réalité nous sommes un pays en rattrapage dans le domaine de la fiscalité par rapport aux autres pays de la sous-région notamment membres de l’UEMOA. Les mesures fiscales nouvelles dans le cadre de la loi des finances 2018 ou du projet de loi 2019 sont des mesures de rattrapage ou de transposition des directives communautaires pour l’essentiel pour lesquelles les autres pays ont pris de l’avance. Nous ne pouvons pas à la fois être membre de cette communauté et nous refuser nous-mêmes d’appliquer les textes. D’autres mesures concernent l’élargissement de l’assiette fiscale notamment pour des impôts souffrant d’un recouvrement faible par rapport au potentiel existant que ce soit la TVA ou l’impôt synthétique. La perception d’un taux de pression fiscal est tout simplement liée à un effet de base du fait que nous commençons d’un niveau bas et nous sommes dans la phase de rattrapage par rapport à tous les autres pays de la sous-région. Pour preuve même dans le classement du Doing Business de la Banque Mondiale, la fiscalité n’est pas le premier ni le deuxième des obstacles cités par les entrepreneurs dans les enquêtes de perception comme frein à la création ou le développement d’entreprise. En outre nous observons une évolution positive de la consommation des ménages et de la richesse (PIB) mais en même temps le recouvrement de la TVA restait sur une tendance plutôt stable. Cette déconnection contre-intuitive dans la mesure où la TVA doit évoluer de manière proportionnelle avec la consommation reflète certaines insuffisances et limites de notre fiscalité que nous avons essayé de corriger à la fois par des mesures fiscales et administratives.
Niger Inter : Quel est votre dernier mot ?
Ph D Ahmat JIDOUD : La gestion macroéconomique notamment dans le contexte actuel avec une panoplie multiforme des chocs exogènes requiert une volonté et un engagement ferme des décideurs publics. Les réformes mises en œuvre ces derniers temps sont la traduction manifeste de cette volonté et de l’engagement du Président de la République et du Premier Ministre SEM Brigi Rafini qui veillent au jour le jour à un suivi permanent de leur mise en œuvre effective. Il faut saluer par ailleurs le leadership du Ministre des Finances M. Massoudou Hassoumi dans la conduite de ces réformes et le cadre favorable qu’il a su créer au sein de l’administration financière et aussi la confiance aux services et cadres du ministère qui sont les chevilles ouvrières dans la conception, la mise en œuvre, la vulgarisation et l’appropriation de ces réformes. Je voudrais le remercier pour l’encadrement personnel qu’il m’offre quotidiennement pour mener à bien nos missions. Je vous remercie beaucoup pour m’avoir donné cette opportunité de faire connaitre le travail que nous faisons.
Source : Niger Inter (Interview réalisée par Elh. Mahamadou Souleymane)