Le Gouvernement nigérien avec l'appui de la Banque Mondiale met en œuvre d'importants chantiers en vue de moderniser la gestion de la carrière et la paie des agents de l’Etat. Ces actions mises en œuvre par le Projet de Capacités et de Performance du Secteur Public pour la Prestation de Services (PCDS) dans sa composante 1 intitulée « amélioration de l’efficacité de la gestion des ressources humaines de l’Etat ».
C’est dans le cadre de cette démarche que le Ministre Délégué au Budget M. Ahmat Jidoud a présidé hier la cérémonie de lancement de l’opération de recensement biométrique des agents de l’Etat, des étudiants et bénéficiaires de bourses et aides sociales ainsi que des retraités.
Ces chantiers, mis en œuvre à travers des Assistances Techniques Internationales (ATI) sont tous inscrits dans la composante 1 du PCDS qui est intitulé « amélioration de l'efficacité de la gestion des ressources Humaines de l'Etat ». La 2ème ATI chargée du « Développement d'une base de données d'identification des ressources humaines de l’Etat et la conduite d'une opération de recensement biométrique des agents de l’Etat, des étudiants et des bénéficiaires de bourses et aides sociales, des retraités sera exécutée par la firme Supetech en partenariat avec le leader mondial Hollandais Genkey.
Selon le Ministre Ahmat Jidoud, conformément aux cahiers de charges, la durée globale de la mission est de 18 mois à compter du 20 mai 2019. Les quatre premiers mois sont mis à profit pour recruter et former les équipés d'enrôlement, acheminer les équipements et rendre fonctionnel le dispositif aussi bien à Niamey qu'en région. Les quatre mois suivant seront mis à profit pour enrôler au moins 90% de la population ciblée par l'opération. Cette population, a-t-il dit, d’environ 500.000 individus est composée de quelque 55% d’agents de l’Etat, 48% d’étudiants et 2% de retraités. Environ 75% de la cible est localisée dans la Communauté urbaine de Niamey et ses alentours.
D’après les explications du Ministre Délégué au Budget, il y aura dix centres fixes d’enrôlement à Niamey et un dans chaque chef-lieu de région. Chaque centre fixe disposera d'au moins une équipe d'enrôlement. Ce qui fera au total, avec les 14 équipes mobiles qui iront vers les zones reculées du territoire, quelque 45 points d’enrôlement.
Pour suivre et accompagner la mission de l'ATI, un dispositif organisé en trois instances a été mis en place par arrêté du Ministre Délégué au Budget du 3 juin 2019. À la fin de l’opération de recensement, la base de données biométrique constituée sera comparée aux fichiers actuellement exploitées par les deux Ministères concernés (Finances et Fonction Publique) pour détecter les doublons et les fantômes c'est-dire des personnes existantes dans les anciens fichiers mais qui n'existent pas dans la nouvelle base de données biométriques. Par la suite, une commission de traitement des Litiges et Recours (CTLR) statuera sur les cas d’irrégularité administrative qui seront relevées ou les recours qui seront éventuellement déposés par des personnes enrôlées.
Pour le chargé de Programme du Projet de Capacités et de Performance du Secteur Public pour la Prestation de Services (PCDS), M Abani Abdourazak, ces genres d'opérations sont nécessaires. Il est important, estime-t-il, de maîtriser les chiffres, car a-t-il dit, l'Etat dépense énormément d’argent dans les traitements de salaire. Et toute personne qui touche un franc de l'Etat, doit se faire enrôler. Tout le monde est concerné, les agents de l'Etat, les auxiliaires, les appelés du service civique national, les étudiants. « Il est temps d'assainir ce milieu, et nous allons mettre tout en œuvre pour recenser toute personne qui est au service de l’Etat, que cela soit en région ou ici à Niamey où on a le plus fort taux de fonctionnaires » a dit en substance le Chargé de programme du Projet.
Source : Onep (Aïssa Abdoulaye Alfary).