C'est après une séance marathon, toute la journée d'hier jeudi, que les députés ont voté par 139 voix pour, 27 contre et 0 abstention, le Projet de loi des Finances pour l'exercice budgétaire 2017. Avant de passer aux voix le Projet de loi des Finances, les députés ont suivi la présentation du rapport de la Commission des Finances et du Budget qui a pris en compte également les grandes lignes des rapports des autres Commissions permanentes.



Cet exposé a été suivi de débat sur le budget, puis la parole a été donnée au commissaire du Gouvernement, le ministre des Finances, M. Massoudou Hassoumi. Celui-ci a répondu à toutes les questions soulevées au cours du débat. Le Projet de loi de Finances 2017, qui a été soumis à la sanction de la représentation nationale et dont le ministre des Finances a expliqué le difficile contexte économique à la fois international, régional et national dans lequel il intervient, est arrêté en recettes et en dépenses à la somme de 1.809,49 milliards de FCFA, contre 1.807,22 milliards pour l'exercice 2016, soit une augmentation de 2,28 milliards de FCFA en valeur absolue, correspondant à 0,13% en valeur relative.

L'évaluation des ressources du budget général 2017 de l'Etat du Niger fait ressortir un total de 1.070,08 milliards de FCFA de recettes internes attendues dont 1.023,41 milliards de FCFA de recettes fiscales. Quant aux recettes externes, elles s'évaluent à 614, 41 milliards de CFA, et au titre des obligations du Trésor, à 125 milliards de FCFA. Côté dépenses, l'évaluation fait ressortir 188, 41 milliards de Dette publique ; 261,89 milliards au titre des Dépenses du personnel ; la rubrique intitulée Dépenses de biens et services pèse 129,64 milliards ; les Subventions et Transferts courants 219,64 milliards; les Investissements de l'Etat sont 1.009,90 milliards.

Une très large majorité des députés a apprécié l'orientation et les différentes programmations des ressources dont ils ont estimé que malgré le contexte et les contraintes, le Gouvernement a fait la part belle aux domaines prioritaires comme la sécurité et des investissements conséquents dans des domaines et secteurs qui sauvegardent l'intérêt général. Aussi, tous les présidents des groupes parlementaires ont appelé à voter favorablement ce projet de Budget, sauf le président du groupe parlementaire Lumana qui a demandé son rejet pur et simple.

Après le vote massivement favorable au texte, le ministre Hassoumi Massoudou a vivement remercié l'ensemble des députés pour le débat franc et les importantes contributions des uns et des autres dont il a dit que le Gouvernement tiendra compte. Il a réitéré sa volonté de mettre en œuvre des mesures vigoureuses dans la question de la mobilisation des ressources internes et la qualité de la dépense publique. En un mot, plus de rigueur dans la gestion des finances publiques.

Il faut rappeler qu'avant d'entamer l'examen du Projet de loi des Finances 2017, les députés ont rendu publique une déclaration faisant suite à l'interpellation, le samedi 19 novembre 2016, du ministre de la Santé Publique sur la question relative à la fréquence des grèves perlées des médecins spécialistes. Plusieurs recommandations ont sanctionné cette déclaration, dont nous publions ci-dessus l'intégralité.

Mahaman Bako(onep)
Source : www.lesahel.org

Le ministre des Finances, M. Massoudou Hassoumi, et l'ambassadeur de France au Niger, S.E Marcel Escure, ont apposé, hier matin dans la salle de réunions dudit ministère, leurs signatures sur les documents de convention d'aide budgétaire française d'un montant de huit (8) millions d'Euros, soit plus 5 milliards FCFA destinés à accompagner le programme économique du Niger notamment l'apurement des arriérés de l'Etat. La convention a été signée devant le directeur de l'Agence Française de Développement (AFD), M. Philippe Renault, en présence de plusieurs cadres centraux du ministère des Finances.

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Le ministre des Finances, M. Massoudou Hassoumi, et les membres de la mission des services du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Cheikh Anta Gueye, ayant séjourné à Niamey du 24 octobre au 7 novembre 2016, ont conjointement animé un point de presse, hier dans l'après-midi, au Ministère des Finances. Cette mission du FMI a, au cours de son séjour, mené des consultations et des discussions sur un programme économique et financier à moyen terme qui pourrait être appuyé par un nouvel accord du FMI au titre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC). Au cours de ce point de presse les membres de cette mission ont fait une déclaration.

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Le ministre des Finances a rencontré hier le personnel de la Direction Générale des Douanes. Une rencontre que le ministre Hasoumi Massoudou a voulu saisir pour évoquer essentiellement la question de mobilisation des ressources financières et faire part aux responsables de cette importante institution des attentes de l'Etat.

Après avoir été accueilli par le directeur général des Douanes, M. Issaka Assoumane et ses proches collaborateurs, et passé en revue un détachement d'éléments des Douanes qui leur rendait les honneurs, le ministre des Finances accompagné du ministre délégué au Budget, et leurs hôtes se sont retrouvés dans la salle de réunion pour une séance de travail.


L'air grave, le ministre Hassoumi Massoudou a pris la parole pour remercier la Direction Générale des Douanes pour l'accueil avant de brosser la situation générale du pays caractérisée par un contexte économique national difficile exacerbé par le contexte sécuritaire sous-régional, notamment dans les pays voisins, impactant négativement sur les activités économiques et annihilant les efforts de développement déployés par le Gouvernement.

Le ministre a indiqué que l'environnement sécuritaire qui prévaut dans les trois pays (Libye, Mali, Nigeria) a eu plusieurs conséquences sur notre pays. Au plan économique, explique-t-il, les échanges commerciaux, les activités touristiques et les mouvements des personnes ont pris un sérieux coup avec une incidence sur la croissance. L'environnement sécuritaire eu un impact sur les investissements au point sens où l'Etat a été obligé de détourner une importante partie de ses ressources destinées aux investissements sociaux vers la sécurité. La situation économique est aussi affectée par la chute du cours des matières premières sur le marché mondial, principalement le pétrole et l'uranium. Il a notamment souligné le retard du programme de construction des pipelines, et également la tendance baissière du cours de l'uranium. Tout cela induit un important manque à gagner pour l'Etat, a déploré le ministre des Finances Hassoumi
Massoudou, avant d'ajouter que la situation de quasi-récession économique au Nigeria a eu des conséquences sur les activités économiques au Niger. Les impacts de cette situation sont visibles dans toutes les zones frontalières, car l'activité économique est fortement contractée, a-t-il affirmé.

Pour lui, il s'agit de trois chocs auxquels fait face le Niger et qui ont amené l'Institut National de la Statistique à réviser à la baisse la croissance annuelle de 2016, passant de 5,2% à 4,6%. Après avoir bien décrit la situation, le ministre a dit aux Douaniers que c'est dans ce contexte qu'on leur demande de travailler pour améliorer les recettes de l'Etat, car la mobilisation reste nettement inférieure au potentiel à mobiliser. La situation sécuritaire est préoccupante certes, a reconnu M. Hassoumi Massoudou, mais elle ne peut justifier une telle baisse de recettes des services des Douanes. Le ministre des Finances a souligné que la situation sécuritaire, plus grave dans certains pays comme le Mali, n'a pas empêché à la Douane de ce pays d'engranger des recettes nettement supérieures aux nôtres. Le ministre a affirmé que le Niger a du potentiel et qu'il faut nécessairement avancer sérieusement, éviter le laxisme pour contribuer à l'amélioration de la situation financière. Il a formellement invité l'administration des Douanes à prendre conscience de la fragilité de la situation générale du pays, prévenant que si la situation budgétaire ne s'améliore pas ''nous aurons des effets boule-de-neige'' aux conséquences imprévisibles.

Le travail, rien que le travail et toujours le travail, a insisté le ministre des Finances qui a mis beaucoup l'accent sur le respect des valeurs professionnelles et administratives, à savoir la discipline, les réglementations. ''A priori, j'ai confiance en tout le monde, je voudrais des rapports de confiance'', a dit le ministre pour décrire sa philosophie de travail à la tête du département. Il a toutefois souligné avec force qu'il veut des rapports de confiance où ''ceux qui travaillent, qui ont des résultats seront valorisés''. Insupportable !!! Il est insupportable, a-t-il martelé, que le Niger occupe la dernière position de la quasi-totalité des pays de l'Afrique de l'Ouest en termes de recettes douanières. C'est pourquoi il a vivement invité l'administration des Douanes à prendre conscience de cette situation, à faire en sorte que cette position peu enviable soit derrière nous, qu'on améliore nettement la position.

Soulignant que les pays ont presque les mêmes caractéristiques, le ministre a indiqué qu'il n'y a pas de raison que les recettes de ces pays doublent parfois celles du Niger, individuellement pris. ''Je pense qu'il n'est pas acceptable et je sais qu'il est possible de faire mieux avec vous. Ceux qui ne marchent avec nous dans le sens de la mobilisation des recettes, nous les laisserons sur la route. Nous sommes prêts à répondre aux besoins matériels, moraux et professionnels des agents, à condition qu'ils le méritent, que les résultats soient à la hauteur'', a conclu M. Hassoumi Massoudou.

Zabeirou Moussa(onep)
www.lesahel.org

Messieurs les Ministres,
Monsieur le Gouverneur de la Région de Niamey,
Monsieur le Président du Conseil de Ville de Niamey,

Monsieur le Représentant Résident de la Banque Mondiale,

Monsieur le Représentant Résident de l’UEMOA,
Messieurs les Représentants de la BAD et de la BOAD,
Monsieur le Secrétaire Exécutif de l’Agence de Régulation des Marchés Publics,
Mesdames et Messieurs les Directeurs de Cabinets,
Mesdames et Messieurs les Secrétaires Généraux,
Mesdames et Messieurs les représentants de la Société civile,
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et Centraux,
Distingués invités
En vos titres, grades, tout protocole respecté,

C’est avec un réel plaisir que je prends la parole en cette circonstance marquant le lancement officiel du Système d’information et de Gestion électronique des Marchés Publics et des Délégations de service public (SIGMAP) au Niger, dont le processus de mise en œuvre remonte à 2012.



En effet, dans le cadre de la mise en place du Système d’information Régional des Marchés Publics au sein de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), en vue d’assurer l’efficience et la transparence dans la gestion des marchés publics des Etats membres de l’union, il a été demandé en 2010 à chaque pays de disposer de son propre système national de gestion électronique des marchés publics capable, entre autres, de permettre la publication en ligne des avis d’appel d’offres, des résultats d’attribution des marchés publics, des statistiques, ainsi que les décisions du Comité de Règlement des Différends et les dénonciations anonymes de corruption dans les marchés publics.


Le système d’Information et de Gestion électronique des Marchés Publics (SIGMAP) qui garantit une transparence dans le processus de passation des marchés et une meilleure maîtrise des délais, est logé au niveau de l’organe de contrôle a priori des marchés publics, dans les Etats l’ayant mis en place, compte tenu du rôle important de cet organe dans le processus de passation des marchés.
C’est pourquoi, la Direction Générale du Contrôle des Marchés Publics et des Engagements Financiers (DGCMP/EF) a demandé et obtenu de la Banque Mondiale, à travers le Projet de Renforcement des Capacités (PRC) du Ministère des finances, le financement de la première version de cet outil de gestion qui intègre un site Web public dénommé « Portail des marchés publics » et une interface réservée à la DGCMP/EF, à l’ARMP et aux Autorités Contractantes pour passation des marchés publics.

Mesdames et Messieurs, Distingués invités,

Dans cette dynamique, l’option retenue était celle qui consiste à acquérir un logiciel prédéterminé dont les fonctionnalités sont le plus proche plus proche possible du système désiré. C’est ainsi que, le Ministre en charge des Finances du Niger a sollicité et obtenu, auprès de son homologue sénégalais la mise à la disposition de cette application informatique qui est utilisée au Sénégal.
Dans le cadre des modalités pratiques de cession de ce logiciel de gestion des marchés publics à la République du Niger, un accord-cadre de coopération a été signé entre les deux ministres le 30 Mars 2011, à charge pour le Niger de le configurer et l’adapter à son contexte réglementaire et de former les acteurs pour son utilisation.
Sur la base de cet accord-cadre de coopération, qui témoigne de la vitalité de nos relations bilatérales avec la République du Sénégal, le transfert, le paramétrage, la formation des utilisateurs, le déploiement et les tests de cette application au Niger ont conduit à la conclusion d’un contrat, signé le 27 décembre 2011, avec le Cabinet sénégalais 2SI qui en est le concepteur.


Ce contrat qui est entré en vigueur le 16 janvier 2012, intègre la formation des utilisateurs et des administrateurs et le déploiement de cette application informatique sur les serveurs d’application de données.
Pour ce qui est du matériel (serveurs d’application et de données, onduleur et routeurs) nécessaire à l’opérationnalité de cette application informatique au Niger, l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a mis à la disposition de la République du Niger des équipements informatiques, télécom et réseau, réceptionné en décembre 2012 par la DGCMP.


Ce matériel est destiné à rendre opérationnel le SIGMAP du Niger et permettre une interconnexion avec le Système d’information Régional des Marchés Publics de la Commission de l’UEMOA, afin d’automatiser la publication et la mise en ligne des opportunités d’affaires en matière de commande publique dans l’espace communautaire.

Mesdames et Messieurs, Distingués invités,

Ce rappel historique de la mise en place effective du SIGMAP témoigne au besoin la volonté sans cesse renouvelée des autorités nigériennes à faire du système d’information et de gestion électronique des marchés publics et des délégations de service public, une réalité tangible au Niger.
Qu’il me soit permis à cette occasion d’adresser mes vives félicitations au Cabinet 2SI pour le professionnalisme dont il fait montre et mes sincères remerciements à nos partenaires techniques et financiers dans la mise en œuvre de ce processus, notamment la Banque Mondiale et la Commission de l’UEMOA.


Le processus de passation des marchés publics étant très dynamique, il va sans dire que, à l’instar du Sénégal et des autres pays membres de notre espace communautaire, notamment la République du Togo et du Bénin, le Niger songe à actualiser cette version du SIGMAP, en migrant vers la version n°2, jugée beaucoup plus opérationnelle. A ce titre, j’invite vivement tous nos partenaires techniques et financiers à nous accompagner dans ce processus.
C’est sur cette note d’espoir que je déclare officiellement lancé le Système d’information et de Gestion électronique des Marchés Publics et des Délégations de service public au Niger.

Je vous remercie

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