Le Premier ministre, ministre de l'Economie et des Finances, M. Ali Mahaman Lamine Zeine, a présidé hier matin à Niamey, la réunion portant sur la revue conjointe de portefeuille entre le Niger et la Banque Mondiale. L'objectif de cette rencontre est d'évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des projets financés par l'institution mondiale, d'analyser ce qui a été accompli avec succès et d'intégrer les nouvelles orientations. La cérémonie s'est déroulée en présence des membres du gouvernement, ceux du CNSP, des coordonnateurs de projets et programmes ainsi que des participants à la revue.
La revue du portefeuille est un exercice essentiel qui consiste à examiner le portefeuille des projets en cours, évaluer la performance de ces projets, discuter des principaux obstacles à leur mise en œuvre et proposer des solutions pour les surmonter afin d'améliorer la performance globale du portefeuille.
Selon le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, il s'agit durant cet exercice de réorienter les projets afin de les aligner sur les nouvelles orientations du pays. « Nous avons l'équivalent de trois (3) milliards de dollars à mobiliser pour le développement de notre pays. Nous sommes d’accord pour travailler dans la transparence et espérons qu'à la fin de cette journée, nous serons tous alignés afin de mobiliser immédiatement les fonds restants pour la construction.
Les priorités restent les mêmes : le développement agricole, l'énergie, les infrastructures, la santé et l'éducation. Nous devrons discuter de ces défis et proposer des actions pour y faire face », a souligné M. Ali Mahaman Lamine Zeine. Le Premier ministre, ministre de l'Economie et des Finances, a réaffirmé l'engagement du gouvernement à renforcer la coopération avec la Banque Mondiale afin de mobiliser rapidement les ressources mises à la disposition de notre pays pour la construction nationale.
De son côté, le Représentant résident de la Banque Mondiale au Niger, M. Han Fraeters, a souligné que cette rencontre démontre une fois de plus l'excellence de la collaboration et l'importance que les parties accordent tous à l’efficacité et à l’impact de nos projets communs. « Au cours de cet exercice, nous passerons en revue un portefeuille actif de 27 projets, représentant un engagement total de 1,2 milliard de dollars, soit plus de 2 500 milliards de Francs CFA », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, M. Han Fraeters a ajouté que ce portefeuille, l'un des plus importants d’Afrique, couvre plusieurs secteurs clés tels que l’eau, l’énergie, l’agriculture, l’éducation, le transport, la santé, les infrastructures résilientes, entre autres.
« Le montant non décaissé s'élève à 3,1 milliards de dollars, soit plus de 1800 milliards de Francs CFA. Cela signifie qu'à ce jour, les trois quarts de fonds restent disponibles. Ces fonds sont destinés à la construction des routes rurales, des hôpitaux, des salles de classe, des périmètres irrigués, des digues, des infrastructures énergétiques et hydrauliques, à la formation des enseignants, à l’acquisition d’équipements médicaux et de matériel scolaire, à l’accès aux services numériques, pour ne citer que quelques-uns.
Il est crucial de mobiliser ces fonds existants », a-t-il expliqué. Peu après la cérémonie d’ouverture, les discussions se sont poursuivies par des présentations et des dialogues concernant l’évaluation commune du portefeuille entre les autorités du Niger et les spécialistes de la Banque Mondiale.
A cette occasion le Premier Ministre, M. Ali Mahaman Lamine Zeine, a loué la qualité des échanges qui ont également permis de mettre en lumière les principaux obstacles rencontrés dans la réalisation des projets.
Un engagement clair a été pris pour adopter une approche différente, innovante, afin d’obtenir des résultats concrets sur le terrain. « Les ressources sont disponibles et la balle est dans notre camp. Il est primordial de déterminer comment, ensemble, nous pouvons les mobiliser pour les rendre accessibles à nos concitoyens. Nous avons attiré l’attention de la Banque Mondiale sur l’importance de respecter la législation nationale lorsqu’elle est en accord avec les exigences institutionnelles, afin de favoriser une progression rapide dans la mise en œuvre des projets », a déclaré M. Ali Mahaman Lamine Zeine.
Source : ONEP (Le Sahel n°10762 du jeudi 25 juillet 2024).