Le Secrétaire Général du Ministère de l’Economie et des Finances M. Alio Daouda a présidé, le mercredi 22 janvier 2025, la réunion consacrée au lancement de l’exécution du budget de l’Etat pour l’année 2025. Cette rencontre s’est déroulée dans la salle de conférences Saïdou Sidibé au Ministère de l’Economie et des Finances. Elle a regroupé les différents acteurs de l’exécution du budget relevant de tous les ministères et institutions, notamment les Responsables des Programmes, les Directeurs des Ressources Financières et du Matériel, ceux des Etudes et de la Programmation, ainsi que les Contrôleurs des Marchés Publics et des Opérations Budgétaires.
L’objectif de cette rencontre est de partager et d’échanger avec ces acteurs les orientations sur l’exécution du budget 2025. Il s’est agi, aussi, de présenter le contexte dans lequel évoluent les finances publiques en vue de mesurer la nécessité d’une bonne planification et d’une priorisation des activités dans le cadre de l’exécution de ce budget. Elle s’inscrit dans le cadre de l’application de l’arrêté n°00179/MEF/SG/DGB du 09 mai 2024, portant création d’un cadre d’échanges entre la Direction Générale du Budget (DGB) et les acteurs chargés de la préparation et de l’exécution budgétaires des ministères et institutions. Ce cadre a pour missions d’asseoir un mécanisme permanent d’échanges entre les principaux acteurs de la préparation et de l’exécution du budget de l’Etat. Il est composé de la Direction Générale du Budget, des Responsables des Programmes, des Directeurs des Etudes et de la Programmation, des Directeurs des Ressources Humaines et des Directeurs des Ressources Financières et du Matériel.
Pour rappel, le Gouvernement a adopté, le 31 décembre 2024, l'ordonnance portant loi de Finances pour l'année budgétaire 2025. Le budget 2025 est équilibré en ressources et en charges à 3 033,33 milliards de francs CFA, contre 2 913,06 milliards de francs CFA en 2024.
En prenant la parole, le Directeur Général du Budget a tout d’abord remercié les participants pour avoir répondu massivement à l’invitation avant de rappeler la responsabilité qu’incombe au Ministère de l’Economie et des Finances en matière de veille sur la bonne exécution du budget de l’Etat. Il a terminé son propos en invitant les participants à écouter attentivement le Secrétaire Général du Ministère de l’Economie et des Finances sur les orientations retenues en matière de l’exécution du budget 2025.
Dans son intervention, le Secrétaire Général a aussi remercié les participants qui ont bien voulu rehausser de leur présence la rencontre d’échanges avec les acteurs de l’exécution budgétaire. Il s’agit d’un entretien pour partager les priorités du CNSP et du Gouvernement à prendre en compte dans le cadre de l’exécution du budget 2025.
Il a résumé principalement son intervention autour des points suivants : (i) le contexte d’élaboration de la loi de finances 2025 ; (ii) la mise à jour des documents budgétaires et la nomination des Responsables de Programmes et opérationnalisation du dialogue de gestion ; (iii) les directives sur l’exécution du budget, y compris le respect de la réglementation en la matière et (v) la dématérialisation de l’ordonnancement.
Tous ces points ont fait l’objet d’une explication pour une meilleure compréhension des participants à cette réunion de lancement. La nécessité de mettre à jour les documents budgétaires et leur mise à disposition au niveau des structures a été évoquée. La Direction Générale du Budget (DGB) a été chargée de transmettre ces documents aux différentes structures dès que possible.
En abordant ces points, le Secrétaire Général a rappelé le contexte d’élaboration de la loi de finances 2025 qui a tenu compte d’un certain nombre d’aspects notamment les priorités définies par le Conseil National de la Sauvegarde de la Patrie et le Gouvernement, les engagements pris avec les partenaires techniques et financiers ainsi que les ressources mobilisables grâce à une programmation réaliste et prudente.
Au nombre des priorités basées sur les orientations du CNSP et du gouvernement, le Secrétaire Général a cité, entre autres : la sécurité et la défense, la sécurité alimentaire et le secours d’urgence, les salaires et les accessoires, les pécules des contractuels, les pensions, les bourses, les dépenses sociales (santé et éducation), les investissements à fort impact économique et le renforcement des régies pour une mobilisation plus accrue des ressources publiques. Il a particulièrement mis l’accès sur la rationalisation et la qualité des dépenses en définissant les priorités par ordre d’importance, tout en travaillant en synergie en organisant le dialogue de gestion pour maximiser les ressources budgétaires.
Il s’est beaucoup appesanti sur l’exécution du budget en abordant plusieurs points relatifs à la libération des crédits qui est fonction du niveau de réalisation des recettes budgétaires par les régies financières, à l’élaboration des plans d’engagements conformément aux plans de passation des marchés et leur transmission diligente pour prise en charge, à la priorisation et à la rationalisation des dépenses en vue d’améliorer leur efficacité, à la gestion des Termes de référence (TDRs), aux demandes de prise en charge des besoins par le Ministère de l’Economie et des Finances (MEF), ainsi qu’aux demandes de changement de comptes bancaires du fait des difficultés ponctuelles que traversent certaines banques
Le Secrétaire Général du MEF a également attiré l’attention des acteurs sur la nécessité d’avoir une communication continue avec la DGB afin de disposer de l’information nécessaire pour agir à temps en lien avec la disponibilité des fonds au niveau du trésor. Les plans d’engagements doivent refléter les besoins prioritaires des structures et également être en conformité avec les plans de passation des marchés élaborés et approuvés.
A ce niveau, le Secrétaire Général a observé que chaque structure dispose d’un Projet Annuel de Performance (PAP) et que, par conséquent, toute prise en charge des dépenses doit s’inscrire dans ce document, en procédant au besoin à un réaménagement budgétaire pour faire face aux dépenses envisagées. Il a demandé aux responsables de circonscrire leurs activités et de les prendre en charge à travers un arbitrage à l’interne. Il a appelé les responsables à éviter l’introduction tous azimuts des besoins pour prise en charge au niveau du MEF, car les contraintes budgétaires ont eu pour conséquences la réduction de l’enveloppe des dépenses interministérielles. C’est pourquoi, il a invité les acteurs à jouer le rôle de conseillers des autorités ministérielles en matière d’exécution de dépenses.
Par rapport respect de la réglementation en matière d’exécution budgétaire, M. Alio Daouda a insisté sur l’impérieuse nécessité de respecter les procédures en la matière notamment les codes de dépenses, les étapes de la production des documents budgétaires ainsi que le respect de la nomenclature budgétaire.
En ce qui concerne la dématérialisation de l’ordonnancement, le Secrétaire Général a fait un bref résumé des réformes engagées et un rappel de la procédure à travers l’introduction de la signature des mandats par les contrôleurs des marchés publics et des opérations budgétaires avant leur transmission au trésor pour prise en charge.
Après son intervention et en guise de débat, plusieurs interventions et préoccupations ont été enregistrées, qui ont porté sur certains points évoqués par le Secrétaire Général. Il s’agit des aspects relatifs à la modernisation des autorisations de paiement, à l’ordonnancement, à la dématérialisation des mandats, au constat sur le changement des comptes bancaires, au visa des contrôleurs sur les mandats avant de les transmettre au trésor, à la prise en charge de certaines dépenses par le MEF, aux obstacles liés à la mise en œuvre des plans d’engagement, aux renforcement des capacités des acteurs au niveau du MEF et des ministères sectoriels pour pallier le problème de mobilité des cadres, au dialogue de gestion et à la vulgarisation du nouvel arrêté portant nomenclature des pièces justificatives des dépenses.
A toutes ces préoccupations et interrogations, des éléments de réponse appropriés ont été donnés par le Secrétaire Général avant de clôturer le débat tout en remerciant les acteurs de l’exécution budgétaire de leur participation à la rencontre d’échanges.
Issaka Namaya
DACD/RP/MEF
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Site web : www.finances.gouv.ne
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