Le Gouvernement de la République du Niger a réalisé en 2008 et en 2012, avec l’appui des partenaires au développement, deux exercices d’évaluation et de diagnostic du système de gestion des finances publiques selon la méthodologie PEFA qui ont servi de base à toute une série d’actions de réformes de plus longue haleine.
Après quelques années de mise en oeuvre de ce programme de réforme, soutenu au plan technique notamment par l'Union européenne et la Banque Mondiale, le Gouvernement s’est engagé dans une nouvelle évaluation des finances publiques dont l’objectif ultime est de mesurer les progrès réalisés depuis 2012, notamment après la mise en oeuvre de certaines actions de réforme.
Raison d’être et objectif de l’évaluation
La présente évaluation couvre les années fiscales 2013-2015 pour la plupart des données quantitatives nécessaires à la notation, et les années 2015 et 2016 pour certains indicateurs et présente une analyse qualitative des domaines couverts par les indicateurs tels qu’ils se présentaient en 2015 et en 2016 lors des missions de terrain.
Cette évaluation sert à présenter un état des lieux de la performance de la GFP pour cette période, à mesurer l’évolution de la performance par rapport à la précédente évaluation PEFA et à fournir un état des lieux qui permettrait d’alimenter les réflexions sur les prochaines réformes de la GFP. Elle a pour périmètre le secteur public tel que décrit dans le manuel SFP (2014) du FMI et spécifiquement à l’Administration Centrale (et déconcentrée) et les institutions de supervision et de contrôle externe, mais hors collectivités territoriales.
L’objectif de l’évaluation est de disposer en 2016 d’une appréciation commune et partagée par le Gouvernement nigérien et par la communauté des bailleurs de fonds sur les forces et les faiblesses actuelles du système de gestion des finances publiques et sur ses progrès et reculs sur la période récente. Le but de l’exercice n’est pas de porter un jugement sur les différentes entités de l’Administration Centrale ou sur leurs responsables, mais de situer le système de gestion des finances publiques du Niger dans ses différents domaines par rapport aux normes PEFA fondées sur les « bonnes pratiques » internationales.