Le syndicat des agents des douanes a célébré, lundi dernier, la fête du 1er mai à son siège. La cérémonie a été présidée par le ministre des Finances M. Massoudou Hassoumi, en présence, du ministre en charge des Affaires Etrangères, du ministre délégué au budget, du Directeur Général des douanes, des chefs de Corps des Forces de Défense et de Sécurité, des anciens Directeur Généraux des Douanes ainsi que des Directeurs nationaux. Cette année, le thème retenu est : « L'Ethique et la déontologie, piliers d'une administration douanière moderne et performante ».
Dans son allocution, le ministre des Finances M. Massoudou Hassoumi a indiqué que le 1er mai est une fête des travailleurs mais qui, au-delà des travailleurs commémore un évènement important. «Cet évènement est dans la suite du cycle ouvert par le siècle des lumières, un cycle de progrès continu de l'humanité mais qu'il faut préserver, il faut se battre pour que ce cycle de progrès ne soit pas arrêté » a-t-il dit. Comme l'a souligné le ministre des Finances, dans le monde d'aujourd'hui beaucoup de forces sont à l'œuvre parfois dominante pour arrêter ou inverser ce cycle. C'est pour cela, a-t-il poursuivi, qu'il faut toujours être vigilant pour défendre l'esprit de la lumière, l'esprit du progrès et l'esprit de conquête sociale des travailleurs du monde entier en particulier les travailleurs du Niger.
Le ministre Massoudou Hassoumi a précisé que de par leur corporation, les agents des douanes étaient à la fois des fonctionnaires et aussi des agents des forces et de sécurité. « C'est ça qui fait votre particularité, vous étiez à la fois civils et aussi des hommes en tenue. C'est ce qui vous permet d'avoir cet espace d'organisation syndicale qu'il faudra préserver et que nous, nous ne remettrons pas en cause parce que nous sommes aussi défenseur des droits de l'homme, des libertés », a assuré le ministre en s'adressant aux agents.
«Nous nous inscrivons dans ce site là mais la limite c'est que vous êtes une force de sécurité, il faut avoir cela à l'esprit pour pouvoir encadrés vos action. Dans notre pays où les difficultés sont multiples, avec d'abord le contexte sécuritaire que vous connaissiez dans lequel nous vivons et qui constitue une contrainte sur nos ressources budgétaires, plus de 15% de nos ressources budgétaires sont consacrés aux dépenses de sécurité a-t-il rappelé. Cet effort malheureusement continuera, cet effort d'ailleurs au regard des besoins immense pour assurer la sécurité d'un pays immense sont largement insuffisant, mais nous conjuguons la diplomatie, nos ressources propres, l'aide de nos amis et la mobilisation de notre peuple pour faire en sorte qu'aujourd'hui nous soyons victorieux face à ces défis. Aucune force armée n'est présente sur notre territoire, c'est un défi que nous avons relevé. Deuxième difficulté, c'est le choc climatique, nous vivons pratiquement une année sur deux, avec une année de sècheresse, c'est un défi majeure car nous ne pouvons pas accepter que dans notre pays, la sécheresse puisse amener des situations de famine. Aujourd'hui encore nous amorçons une période de soudure exceptionnelle pour pouvoir faire face au besoin alimentaire de la population, nous y ferons face et le gouvernement s'organise pour cela. Nous vivons une situation économique liée à la chute du coût des matières premières comme le pétrole, l'uranium surtout que notre pays est un tout petit producteur de pétrole et la crise pétrolière nous affecte à travers le Nigeria et aussi à travers l'inversion des flux commerciaux des produits agropastoraux qui affecte les populations, l'économie et nos ressources budgétaires. Nous avions signé un programme avec le fonds monétaire qui garantit notre crédibilité vis à vis de l'ensemble de la communauté internationale en matière financière. Ce programme est exigent et nous devons nous même être exigeant», a souligné le ministre des Finances M. Massoudou Hassoumi a ensuite donné ses appréciations sur les résultats atteints dans la mobilisation des recettes. « Au niveau des impôts nous sommes largement même au dessus de la trajectoire du programme, par contre au niveau des recettes douanières, nous ne sommes pas encore dans la trajectoire. Aujourd'hui, le Mali fait 45 milliards de recettes douanières tandis que le Niger fait 5 milliards », a-t-il déploré.
En ce qui concerne les problèmes qui ont été posés par le syndicat des douanes, le ministre a répondu en ces mots : «puisque le droit du syndicat est reconnu et que nous ne sommes pas fossoyeur de ce droits, nous allons les examiner dans la limite des possibilités et dans la limite aussi de votre propre recette ».
Pour sa part, le secrétaire général du BEN/SNAD, le Colonel Moumouni Bana, a précisé que cette équipe du SNAD représentée par le bureau exécutif national est une équipe dynamique et engagée avec pour vision d'apporter le renouveau dans le cadre des douanes. « Vous imaginez les obstacles multiples à dévier et les défis à relever. Mais nous resterons sereins et notre conviction est ferme pour contribuer à redonner le blason de cette administration qui fait notre fierté et dans laquelle nous nous identifions pour faire carrière avec toute sa noblesse dans l'intérêt et pour amour de la nation uniquement. En atteste le choix de ce thème «l'éthique et la déontologie, piliers de l'administration douanière moderne et performante » pour célébrer dans la solidarité, la discipline et le souci de mieux travailler dans un minimum de dignité au seul bénéfice de la nation, la fête du travail », a-t-il conclu.
Source : Le Sahel (Yacine Hassane - ONEP)