Après avoir été reçue par les autorités nigériennes, la délégation du Fonds Monétaire International (FMI) conduite par le directeur du Département Afrique de l'institution, M. Abebe Aemro Sélassié, a eu d'autres rencontres d'échanges samedi dernier. C'est ainsi qu'elle a rencontré respectivement les operateurs économiques de notre pays au niveau de la Chambre de Commerce, puis les responsables des différentes banques du Niger dans la salle de réunion du ministère des Finances.
Il s'est agi pour cette délégation du FMI d'échanger directement avec les acteurs de ces deux secteurs afin de mieux comprendre les défis et les contraintes dans lesquels s'exercent leurs activités économiques au Niger. C'est le ministre des Finances M. Massoudou Hassoumi qui a présidé l'ouverture de ces deux rencontres d'échanges.
A la rencontre d'échanges entre la délégation du FMI et les operateurs économiques, le ministre des Finances M. Massoudou Hassoumi a, en guise d'introduction, situé le cadre dans lequel s'effectue cette visite du directeur du Département Afrique du FMI au Niger. En effet, il s'agit d'abord pour cette délégation de marquer l'intérêt du Fonds Monétaire International pour notre pays pour la résilience de son économie par rapport aux multiples chocs. "Ils sont venus au Niger pour témoigner de leur soutien par rapport aux efforts que nous faisons tous ensemble : le gouvernement et toutes les autres composantes de la société nigérienne face aux difficultés et aux défis. Nous avons pensé qu'il était utile que cette délégation du FMI rencontre les operateurs économiques regroupés au sein de la Chambre de Commerce pour échanger avec ces représentants du secteur privé nigérien sur les préoccupations qui sont les leurs", a précisé le ministre des Finances.
Pour sa part, le directeur du Département Afrique du Fonds Monétaire International M. Abebe Aemro Sélassié a précisé les raisons de son déplacement à Niamey. "Je suis ici pour comprendre les défis auxquels le Niger fait face d'une part et constater les progrès qui ont été réalisés d'autre part. Par ailleurs, il est aussi important pour nous d'écouter les préoccupations des operateurs économiques nigériens pour qu'on puisse travailler ensemble pour juguler les problèmes. Ma conviction est que le Niger a besoin d'une croissance forte. C'est seulement à travers cette croissance que beaucoup des défis peuvent être résolus. La croissance forte ne peut être atteinte que par la coopération du secteur privé, un engagement sincère et déterminé des operateurs économiques que vous êtes", a relevé le directeur du Département Afrique du FMI.
Auparavant, le premier Vice-président de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Niger, M. Djaddah Abdoulaye a fait comprendre à la délégation du FMI que les questions de la dette intérieure et de la fiscalité demeurent pour l'instant les préoccupations essentielles des operateurs économiques. Il devait ensuite réaffirmer la disponibilité de la Chambre de Commerce à conjuguer ses efforts avec les acteurs de la vie économique pour accompagner les pouvoirs publics dans l'élaboration et la mise en œuvre des projets économiques financiers. '' Nous sommes en effet d'avis que la croissance économique sera la principale réponse aux besoins essentiels du développement national ; et que toute évolution positive dans ce sens ne peut être sous-tendue que par un environnement des affaires de plus en plus favorable'' a indiqué le premier Vice-président de la Chambre de Commerce.
A la seconde rencontre d'échanges entre les responsables des différentes banques du Niger et la délégation du FMI, le ministre des Finances s'est fait également le devoir d'introduire pour que les uns et autres puissent avoir une idée de l'objectif visé. « Les défis et les contraintes auxquels le Niger fait face ne le dispensent pas de faire des efforts. C'est pourquoi nous avons réaffirmé notre volonté de continuer à faire des efforts ; à consolider le cadre macro-économique notamment à poursuivre sur la voie de la croissance et à faire des efforts pour que le niveau de croissance soit encore plus élevée pour permettre d'avoir une croissance soutenue et de manière durable », a conclu le ministre des Finances.
Source : Le Sahel (Hassane Daouda - onep)