Les travaux de la 2ème session ordinaire au titre de l’année 2020 dite session budgétaire de l’Assemblée nationale se poursuivent à l’hémicycle. Au cours de la séance plénière hier, les parlementaires ont, dans l’après-midi, procédé à l’examen et l’adoption du projet de loi portant loi de finances au titre de l’année budgétaire 2021, équilibrée en recettes et en dépenses à un montant de 2.644,53 milliards de FCFA contre 2.514,40 milliards de FCFA au 2ème collectif budgétaire 2020, soit une augmentation de 130,14 milliards de FCFA en valeur absolue et de 5,18% en valeur relative. Ce budget a été élaboré dans un contexte marqué par plusieurs chocs exogènes.
C’est le Président l’Assemblée nationale, SE. Ousseini Tinni qui a présidé la séance plénière en présence des commissaires du gouvernement : le ministre des Finances, M. Mamadou Diop, le ministre Délégué chargé du Budget, M. Ahamat Jidoud et le ministre Chargé des relations avec les institutions de la République M. Barkaï Issouf.
Le budget général de l’Etat 2021 a été voté par les députés nationaux avec 132 voix pour, 22 contre et zéro abstention. Ce projet de loi de finances constitue l’instrument principal de la mise en œuvre des politiques publiques surtout budgétaires. Selon le ministre des Finances, ce vote marque une étape importante de l’histoire des finances publiques du Niger, en ce qu’il consacre une loi de finances de transition entre deux législatures.
En effet, l’année 2021 marque à la fois, la fin de la législature 2016-2021 et le début de la législature 2021-2025. Pour le ministre Mamadou Diop, la loi de finances pour l’année 2021 s’inscrit ainsi dans la continuité des efforts de consolidation des finances publiques, de stabilisation du cadre macroéconomique et d’intensification des investissements dans les infrastructures publiques, poursuivis par les autorités de la 7ème République sous la conduite du Président Issoufou Mahamadou et du Premier ministre, Chef du gouvernement, SE. Brigi Rafini.
D’après les explications du ministre des Finances, ce projet de loi de finances 2021 prend en compte les orientations du Programme de Renaissance et des projets priorités et choix stratégiques définis par le gouvernement notamment dans le Plan de Développement Economique et Social (PDES 2017-2021) et le Programme Economique et Financier (PEF 2017-2021) conclu avec le Fonds Monétaire International (FMI). Dans le contexte d’élaboration de la loi de finances 2021, tous les aspects d’environnement économique international et régional de 2020 ont été pris en compte.
En ce qui concerne l’orientation, les choix stratégiques et l’hypothèse du budget 2021, la politique budgétaire est orientée de manière spécifique sur la gestion de la sortie de crise sanitaire induite par la Covid-19 et ses impacts socioéconomiques et financiers. Elle sera également consacrée à la mise en œuvre des actions de relance de l’économie. Sur la base des hypothèses, le taux de croissance réel du PIB s’établirait à 8,1% en 2021, à 13,2% en 2022 et à 6,2% en 2023. Quant à l’inflation, elle serait maintenue, en moyenne annuelle à 2,0% en dessous de la limite maximale de 3,0% fixée par l’UEMOA.
Sur la base de ces paramètres, le président de la Commission des Finances et de Budget, M. Adamou Namata a expliqué que l’évaluation des ressources et des charges du projet de budget 2021 après l’adoption de la 2ème rectification de la loi de finances 2020 se fonde sur l’appréciation des ressources du budget général de l’Etat, celle des dépenses budgétaires. « Les ressources budgétaires sont composées des ressources internes, des ressources extérieures, des obligations du trésor, il y a aussi, les dons et les legs obtenus des pays étrangers, les emprunts obligataires internes et externes et la vente des biens de l’Etat, les recettes fiscales, non fiscales et exceptionnelles qui alimentent le budget de l’Etat », a-t-il expliqué.
Il faut rappeler que, de 2016 à décembre 2020, la présente législature a, à son actif, la tenue de quatre Débats d’Orientation Budgétaire (DOB), l’examen et le vote de vingt (20) lois de finances dont quatre initiales, neuf rectificatives et sept de règlement.
Source : Onep.