La Banque mondiale vient de mettre à la disposition de notre pays un appui budgétaire de 50 millions de dollars, soit environ 25 milliards de FCFA, sous forme de don, au titre de l'année budgétaire 2016 dans le cadre du Programme des crédits d'appuis aux reformes des investissements publics (CARIP II). Pour matérialiser cet acte, la ministre du Plan Mme Kané Aichatou Boulama et le Représentant résident de la Banque Mondiale, M. Siaka Bakayoko, ont paraphé les documents y afférent, hier matin dans les locaux du Ministère du Plan à Niamey.
Pour la ministre du Plan, cet appui illustre parfaitement l'excellence des relations multiformes entre notre pays et le Groupe de la Banque mondiale. Il vient conforter également la position de la Banque mondiale, comme partenaire privilégié dans le soutien à la mise en œuvre de la politique de développement économique et social de notre pays. Cet appui est la deuxième tranche dans le cadre du Programme d'appui budgétaire pour les années 2015-2017, dont les négociations se sont déroulées en plusieurs étapes et ont abouti à l'élaboration d'un programme de réformes macroéconomiques et structurelles hardies et déterminantes.
Après avoir apposé sa signature sur le document, la ministre du Plan a remercié et félicité toute l'équipe de la Banque mondiale pour les diligences réalisées tant dans l'instruction que dans la décision d'approbation de cet appui budgétaire par les instances
délibératives de la Banque mondiale. Mme Kané Aichatou Boulama a assuré que les réformes ainsi réalisées ont permis d'obtenir des résultats positifs extrêmement importants dans l'amélioration de la gestion des finances publiques, dans la sélection, la programmation et la budgétisation des investissements publics, dans la gestion du secteur de l'électricité ainsi que dans le domaine de l'irrigation, qui est le pivot de notre politique de sécurité alimentaire à travers l'Initiative 3N.
En matière de gestion des finances publiques, a t- elle rappelé, les réformes réalisées ont permis notamment de renforcer la régulation budgétaire, de mieux maîtriser la chaîne de dépense publique, de créer les conditions de sortie du cercle
vicieux de l'accumulation des arriérés, d'améliorer la gestion de la trésorerie et de renforcer la transparence budgétaire, qui est gage de crédibilité de la loi des finances. En ce qui concerne la gestion des investissements publics, elle a précisé que les réformes ont porté sur la mise en place d'un cadre institutionnel d'évaluation et de sélection des projets d'investissements publics, l'objectif étant d'assurer la rationalisation et l'efficacité de la planification, de la programmation et de la budgétisation des investissements publics, créateurs de richesses et d'emplois nécessaires à la réduction de la pauvreté.
S'agissant du secteur de l'électricité, les réformes introduites concernent l'adoption de la Loi portant code de l'électricité et de celle relative à la création du régulateur du sous-secteur de l'électricité. En matière d'irrigation, les réformes mises en œuvre ont créé les conditions permettant à l'ONAHA de remplir efficacement ses missions en tant qu'acteur central dans l'exécution de la politique agricole du Gouvernement.
Aussi, Mme Kané Aichatou Boulama a-t-elle réitéré la gratitude du Gouvernement à la Banque mondiale assurant qu'il ne ménagera aucun effort pour procéder dans les meilleurs délais à la ratification de cette opération afin de procéder au décaissement des ressources y afférentes. Par ailleurs, a-t-elle indiqué, au regard des défis auxquels notre pays fait face, le Gouvernement porte son attention sur la préparation du prochain programme d'Appui Budgétaire 2017-2020 et pour laquelle les équipes sont déjà à pied d'œuvre.
Soulignant toute l'importance que le Gouvernement attache à la préparation du prochain programme d'appui budgétaire avec la Banque mondiale, Mme Kané Aichatou Boulama a dit que le Gouvernement veillera, sur la base des leçons tirées de la mise en œuvre des programmes antérieurs, à ce que cette démarche soit la plus consensuelle et largement participative avec les ministères sectoriels, que les réformes soient cohérentes avec les défis du moment afin de faciliter leur meilleure appropriation et leur mise en œuvre de manière plus aisée.
Le Représentant Résident de la Banque Mondiale au Niger, M. Siaka Bakayoko, a exprimé toute sa satisfaction de signer cet appui budgétaire d'un montant de 50 millions de dollars US, un montant qui clos la première série d'appuis budgétaires de la Banque Mondiale au Niger. « Il est important de souligner que nos appuis viennent soutenir le Gouvernement dans ses efforts de reformes. Cette signature va viser trois reformes essentielles, des reformes relatives aux finances publiques pour améliorer la transparence, la fiabilité ; les reformes dans le cadre de l'irrigation pour renforcer les capacités de l'ONAHA pour mieux servir nos paysans afin que l'objectif de sécurité alimentaire soit atteint dans les plus brefs délais et enfin une autre réforme très profonde qui concerne le secteur de l'énergie » a-t-il déclaré.
Source : www.lesahel.org (Aissa Abdoulaye Alfary - onep)