Après deux jours et demi d’échanges et de débats sur la gestion vertueuse des finances publiques à travers la mise en œuvre du compte unique du trésor, les participants au séminaire sur les établissements publics administratifs, la gestion de trésorerie et la gestion de la dette, ont été édifiés sur la nécessité d’accompagner les réformes engagées par l’Etat en matière des finances publiques dont la finalité est d’aboutir à un trésor public banquier. C’est le Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGT/CP), M. Issa Djibo qui a procédé vendredi dernier, à la clôture des travaux de ce séminaire.
Les thématiques ayant fait l’objet de communications, suivies des questions-réponses, ont permis aux échanges d’être denses. Ce qui a fait dire au Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique que la clôture de ce séminaire ne constitue pas une fin. Elle marque plutôt une nouvelle étape des reformes mises en œuvre depuis quelques années, et dont l’importance a été mise en évidence à travers des ateliers au cours cette même rencontre. En effet, ce travail de réforme ne sera pas exclusivement interne à la DGT/CP, mais concernera d’autres directions et institutions externes telles que : la direction des établissements publics et des participations de l’Etat de la Direction Générale des Operations financières et des Reformes (DGOF/R) ; la Direction de l’Information Financière (DIF), mais aussi la Cour des Comptes.
Au sein de la DGT/CP, l’Agence Comptable Chargée des Dépôts (ACCD) est naturellement la principale structure concernée, mais l’Agence Comptable Centrale du Trésor (ACCT), la Direction de la Réglementation et du Contentieux (DRC), la direction des systèmes d’information, et la direction des études et des statistiques prendront également part à ce processus.
Les reformes que devra poursuivre la DGT/CP, en collaboration avec ses partenaires dans le cadre de la mise en œuvre du Trésor public banquier, a dit M. Issa Djibo, s’articuleront autour de quatre axes que sont l’axe juridique (l’ordonnance de 1986 relative aux Etablissements Publics qui devra être mise à jour et en conformité avec des textes plus récents que sont la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) de 2012 et le Règlement Général de la Comptabilité Publique (RGCP) en 2013. Le rôle respectif de chaque acteur en matière de contrôle devra être clarifié et formalisé) ; l’axe organisationnel (l’ACCD, dont la qualité de service a été saluée au cours des échanges, devra évoluer davantage pour satisfaire les titulaires des comptes de dépôts au Trésor. L’ACCD devra également être toujours en mesure de garantir la totale disponibilité des ressources propres des établissements publics) ; l’axe technique (l’informatique doit être au cœur de la politique d’amélioration du service public. Elle doit permettre de fluidifier et d’accélérer les opérations transmises par les correspondants du trésor que sont les établissementspublics, ainsi que la consultation des informations comptables et financières les concernant) et enfin l’axe comptable et financier (la connexion du trésor nigérien aux systèmes modernes de paiement que sont SICA et STAR-UEMOA est désormais une réalité.
Loin d’être exhaustifs, ces axes de réforme constituent une première esquisse qui sera affinée par les conclusions et les recommandations des quatre ateliers réalisés au cours de ce séminaire.
Source : Le Sahel (Hassane Daouda - onep)