Les travaux en séance plénière de la 2ème session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2019 dite session budgétaire se poursuivent à l’hémicycle place de la concertation à Niamey. Lors de la plénière d’hier, présidée par SE. Ousseini Tinni, président de ladite institution, le ministre des Finances, M. Mamadou Diop, a procédé à la présentation du projet de budget au titre de l’année 2020. Il s’est agi, pour le ministre en charge des Finances, d’exposer et d’expliquer aux élus du peuple, le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2020 dont le montant équilibré en ressources et dépenses s’élève à 2.266,15 milliards de FCFA contre 2.157,31 milliards FCFA en 2019, soit une hausse de 108,84 milliards FCFA, correspondant à 5,05% en valeur relative.
Au cours de cette présentation détaillée, le ministre des Finances a expliqué que, les recettes internes de ce budget sont chiffrées à 1.231,54 milliards, en hausse de 8,72% par rapport à l’année 2019. Elles représentent 54,35% des prévisions budgétaires totales et se composent des recettes fiscales ; des recettes non fiscales ; des recettes exceptionnelles et les ressources extérieures y compris les appuis budgétaires et enfin les interventions sur le marché financier régional.
De manière détaillée, les recettes fiscales prévues sont, selon le ministre Diop, de 1.177,91 milliards, soit une hausse de 105,45 milliards ou 9,83% par rapport aux prévisions de l’année 2019. Elles représentent également 51,98% des prévisions budgétaires totales et 95,65% des recettes internes.
En ce qui concerne les recettes non fiscales, elles sont évaluées, selon le ministre des Finances à un montant de 32,86 milliards, en baisse de 4,5 milliards par rapport à 2019, et constituent 2,70% des recettes internes.
Pour les recettes exceptionnelles, elles sont évaluées à 20,77 milliards contre 22,99 milliards en 2019, soit une baisse de 2,22 milliards. Ces recettes représentent 1,65% des recettes internes.
Quant aux ressources extérieures prévues dans le projet de budget 2020, elles sont de 859,61 milliards contre 845,05 milliards en 2019, soit une hausse de 14,56 milliards correspondant à 1,72%. Elles représentent 37,93% des prévisions budgétaires totales et se répartissent par grande composante avec des appuis extérieurs destinés au financement des projets et programmes de développement pour 630,97 milliards, dont 418,28 milliards au titre des dons projets et 212,69 milliards d’emprunts projets.
Il y a également les appuis budgétaires directs pour 228,64 milliards sous forme de dons et d’emprunts budgétaires.
En outre, relativement aux interventions sur le marché financier régional, il est prévu selon le projet de budget 2020 de mobiliser 175 milliards au titre des obligations du Trésor contre 179,45 milliards en 2019, soit une baisse de 4,45 milliards.
Le deuxième aspect de la présentation faite par le ministre des Finances a porté sur les prévisions des dépenses budgétaires totales qui s’élèvent à un montant de 2.266,15 milliards de FCFA, décomposées en dette publique, dont les charges sont évaluées à 329,97 milliards, soit une baisse de 44,49 milliards par rapport à 2019. Viennent ensuite, les dépenses du personnel prévues pour 295,76 milliards en 2020, contre 284,74 milliards en 2019, soit une hausse de 11,02 milliards. « Cette progression résulte de l’évolution normale de la masse salariale, prenant en compte principalement les réintégrations de solde suite à des retours de situations administratives particulières, les avancements et reclassements, et les recrutements à opérer dans les secteurs prioritaires », a précisé M. Mamadou Diop.
Toujours au chapitre des dépenses, le ministre des Finances a évoqué les dépenses d’acquisition de biens et services, estimées à 136,27 milliards en 2020, en accroissement de 19,74 milliards ou 16,94% par rapport à 2019, pour assurer le fonctionnement normal des services de l’Etat. Il y a ensuite, les subventions et transferts, qui sont prévues pour 285,54 milliards en 2020, soit un renforcement de 32,44 milliards ou 12,82%. Cette hausse est essentiellement imputable aux transferts courants aux ménages en particulier les pécules et les aides sociales.
De manière spécifique a-t-il expliqué, les secteurs sociaux bénéficient des subventions comme suit : 25,75 milliards au titre du fonctionnement des Universités et des œuvres universitaires ; 16,67 milliards pour les bourses d’études et allocations scolaires ; 18,17 milliards pour le fonctionnement des EPA du secteur de la santé ; 7,20 milliards pour la prise en charge des pécules des agents de santé communautaires ; 69,06 milliards pour la prise en charge des pécules des agents de l’éducation, cela en lien avec les orientations contenues dans le Programme de Renaissance du Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou.
Concernant les dépenses d’investissements elles sont prévues pour 1.218,62 milliards en 2020, soit plus de la moitié du budget total (53,77%). Ainsi, les investissements augmenteraient de 90,13 milliards ou 7,99% par rapport à l’année 2019. Ils seront financés sur ressources propres à hauteur de 48,22% et sur ressources extérieures pour 51,78%.
Le ministre Mamadou Diop a en outre expliqué que, les Comptes Spéciaux du Trésor sont évalués en recettes et en dépenses à un montant de 25,37 milliards. Enfin, la dotation globale du budget général au budget de l’Assemblée nationale et de ses organes s’élève à un montant de 18,15 milliards.
Source : Le Sahel (Seini Seydou Zakaria - Onep)