Dans le cadre d’une tournée entreprise en Afrique de l’Ouest par le Vice-président de la Société Financière Internationale (SFI) depuis sa nomination à ce poste en janvier 2018, M. Sergio Pimenta a effectué une visite de travail de 72 heures au Niger. L'objectif de son déplacement est de venir discuter avec le gouvernement et le secteur privé dans le but de soutenir le Niger dans sa voie de développement. Au terme de cette visite, le Vice-président de la Société Financière Internationale (SFI, a animé le 2 mars dernier un point de presse au siège de la représentation de la Banque Mondiale au Niger. Face à la 3 presse, il a annoncé que le Niger est un pays qui a de grandes opportunités de développement et fait face à des défis.
Au cours de son séjour à Niamey, M. Sergio Pimenta a été reçu en audience par le Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE. Brigi Rafini. Il a également eu des entretiens avec les responsables des entreprises du secteur privé, des banques et des partenaires au développement.
Le Vice-président de SFI a dit avoir constaté avec joie que le Gouvernement va dans de bonnes directions, notamment avec la tenue de la récente Table ronde des investisseurs, la prise d’un certain nombre de mesures de simplification du climat des investissements, de manière à favoriser les investissements du secteur privé. Ce qui a traduit l’amélioration du Rapport "Doing business” préparé par la Banque mondiale.
Pour lui, la situation de la croissance économique reste assez respectable, mais il faut l’accélérer en mobilisant la capacité de financement du secteur privé où son institution est absolument engagée à encourager à la fois le secteur privé nigérien, à se développer, à devenir plus fort de manière à créer plus d’activités et plus d’emplois pour la richesse du pays. Il a souligné que, la Société Financière Internationale a fait un certain nombre de choses au Niger à travers l’assistance technique, mais également à travers un soutien financier aux systèmes bancaires et une mobilisation dans le cadre du Partenariat Public Privé (PPP) dans le financement par exemple du Port Sec de Dosso.
L’intervention de la Société Financière Internationale au Niger va en outre concerner des actions concrètes et fiables en commençant par les appuis en préparation des dossiers et des projets. « Nous allons renforcer nos opérations au niveau de l’assistance technique. Nous nous engageons aussi à travailler avec les entreprises pour les aider à créer des dossiers qui soient présentables aux banques en vue de l’accès au financement. Je peux dire que, nous sommes également tout à fait disposés à financer des projets ici au Niger », a-t-il assuré.
Le Vice-président a confié qu’il a eu des franches discussions avec le secteur privé en termes de petits problèmes dont ils font face. Mais selon lui, ces derniers ont commencé à parler des opportunités qui constituent un aspect très positif. « J’étais très fier d’entendre que les entreprises privées voient des opportunités. Ça veut dire qu’elles sont prêtes à se développer en créant de l’emploi pour une activité économique. Ils ont mentionné les difficultés d’accès au financement pour les petites entreprises et le monde rurale. Donc, il est important de voir comment faciliter l’accès au financement. Ce qui constitue un de nos axes, est de travailler avec les petites entreprises, les aider à monter les dossiers, des projets pour des financements afin qu’elles puissent aller voir les banques pour obtenir des financements », a-t-il souligné.
« Nous envisageons des lignes de partage de risque à côté des institutions banquières. Avec cela, nous apporterons des solutions concrètes qui permettront aux entreprises du secteur privé d’avoir plus accès aux financements », a préconisé le Vice-président de la SFI.
Les conditions créées par le gouvernement pour faciliter la création des entreprises sont des aspects positifs, a- t-il apprécié.
La SFI a un certain nombre conditions avant de soutenir une entreprise ; il faut un climat d’investissement favorable au secteur privé, un Etat de droit et que les procédures soient claires et suivies. « Le gouvernement du Niger est d’accord sur cet aspect et a pris déjà des masures. D’autre part, il nous faut des entreprises privées qui ont la même vision de développement que nous. C'est-à-dire qui suivent les principes d’éthique. Nous croyons qu’au Niger, il ya des entreprises qui peuvent travailler avec nous. Nous voulons aider celles qui ne sont peut-être pas à ce niveau à y arriver en travaillant avec elles » a-t-il dit.
La SFI mobilise un financement en Afrique, d’environ 3,5 milliards de dollars par an. Selon Sergio Pimenta, leur intention est d’accroître ce chiffre. « L’an dernier nous avons fait 3,5 milliards, cette année au mois de Mars, nous avons fait 3,8 milliards, nous comptons arriver à un chiffre plus important que cette année. C’est important pour nous de mobiliser de financement, mais nous faisons également des programmes d’assistance technique à travers l’ensemble de l’Afrique. Nous n’avons pas de budget par pays, c’est en fonction du développement du secteur privé. Je peux dire que, nous sommes prêts à signer le chèque quand c’est nécessaire de financer les entreprises au Niger. Pour le moment, nous travaillons en amont, à essayer de créer des opportunités avec les entreprises, les accompagner, les aider de manière à ce que nous puissions les financer en direct », a confié M. Sergio Pimenta.
La SFI est membre du groupe de la Banque Mondiale, constituant la plus importante Institution Mondiale d’aide au développement dont les activités concernent exclusivement le secteur privé dans les pays en développement. Au cours de l’exercice 2017, les financements à long terme de SFI dans les pays en développement ont atteint 19,3 milliards de dollars. Elle collabore avec plus de 2.000 entreprises à travers le monde, utilise et mobilise ses produits et services, ainsi que ceux des autres institutions du Groupe, afin d’apporter des solutions de développement adaptées aux besoins de ses clients. Ses ressources financières, son expertise technique, son expérience mondiale et sa culture de l’innovation lui permettent d’aider ses partenaires à surmonter leurs difficultés financières, opérationnelles ou politiques. Enfin la SFI contribue à la lutte contre la pauvreté et au renforcement de la prospérité pour tous.
Source : Seini Seydou Zakaria (Onep).